Politique
La ministre de la Culture Meriem Merdaci démissionne
La ministre de la Culture Meriem Merdaci a remis sa démission suite à la bousculade meurtrière lors du concert de Soolking.
La lettre de démission de son poste de ministre de la Culture a été remise ce samedi 24 août au Chef de l’Etat par intérim Abdelkader Bensalah qui l’a acceptée, a indiqué l’ENTV.
C’est sur son mur Facebook que la ministre de la Culture Meriem Merdaci a fait part des raisons ayant motivé sa décision de remettre le tablier. Son post facebook écrit en arabe est court et en dit long sur son état d’esprit.
« Je démissionne du ministère qui ternit ma réputation et mon image », a écrit le ministre de la Culture Meriem Merdaci. L’allusion est assez clair aux tirs croisés dont elle est la cible depuis qu’elle a rejoint le gouvernement impopulaire de Bedoui.
« Je n’accepte pas que l’on me reproche ce que je n’ai pas fait », a écrit Meriem Merdaci pour se dédouaner. La désormais ex-ministre de la Culture tente de dégager toute responsabilité dans le drame ayant endeuillé 5 familles.
« J’ai eu l’honneur de servir mon cher pays. Adieu ! », s’est contenté de conclure Meriem Merdaci, en guise de justification.
A qui le tour ?
Pour rappel, le directeur général de l’ONDA, Sami Bencheikh El Hocine, a été limogé après la bousculade meurtrière lors du concert de Soolking ayant fait 5 morts.
La décision de relever de ses fonctions le DG de l’Office nationale des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA) a été prise par le Premier ministre Noureddine Bedoui, vu l’amateurisme dans l’organisation du concert de Soolking, ayant entraîné mort d’hommes.
Mais est-ce à Sami Bencheikh El Hocine d’être le seul fusible à sauter ? La responsabilité du drame de cette funeste nuit du jeudi du 22 août n’incombe pas au seul responsable de l’ONDA, puisque des autorisations ont dues êtres accordées par les autorités compétentes pour la tenue de ce genre de manifestation.
Des autorisations censées tenir compte justement du nombre de spectateurs, des risques de dérapage et de l’évaluation des divers risques pouvant découler de ce genre de spectacle. Les responsables de la wilaya, de la police et du stade ayant abrité le concert doivent être écoutés pour situer leur responsabilité dans ce drame ayant endeuillé 5 familles.
I. Farès