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Le pétrolier « Mesdar » est-il algérien ou britannique ?
A suivre l’affaire de la saisie par les Iraniens du pétrolier le « Mesdar », on butte sur un problème : le pétrolier « Mesdar » est-il algérien, comme le revendique la compagnie nationale Sonatrach et rapporté par l’APS, ou est-il britannique battant pavillon libérien, comme le soutiennent les Britanniques et les agences de presse occidentale ?
Le pétrolier « Mesdar » a été, en effet, contraint vendredi 19 juillet de mettre le cap vers les eaux territoriales iraniennes, par les garde-côtes de la marine iranienne, au moment où il traversait le détroit d’Ormuz, a annoncé aujourd’hui samedi la Sonatrach qui se dit « propriétaire » du navire.
Or, le ministre des Affaires étrangères britannique Jeremy Hunt, qui s’inquiétait déjà pour le « Stena Impero », s’est plaint de la saisie par l’Iran d’un deuxième navire, le « Mesdar », un pétrolier qu’il présente comme « un navire britannique battant pavillon libérien ».
Y a-t-il méprise, du côté britannique, sur le navire, le confondant avec un autre « Mesdar » qui serait réellement le sien ? Ou s’agit-il tout simplement d’une surenchère américano-britannique contre l’Iran pour alimenter les tensions ?
Par ailleurs, de hauts responsables militaires iraniens cités par Fars ont quant à eux démenti les informations faisant état de la saisie par les Iraniens du « Mesdar ». L’Iran a dit vendredi n’avoir au total « confisqué » qu’un pétrolier battant pavillon britannique dans le détroit d’Ormuz, le Stena Impero.
Selon la dépêche de l’APS qui cite un communiqué de Sonatrach, « le vendredi 19 juillet 2019, à 19H30 heure algérienne, le pétrolier Mesdar, de 2 000 000 de barils de capacité, propriété de Sonatrach, a été contraint de mettre le cap vers les eaux territoriales des côtes iraniennes, par les garde-côtes de la marine iranienne, au moment où il traversait le détroit d’Ormuz » qui ajoute que « le navire se dirigeait, en fait, vers Tanura pour charger du pétrole brut pour le compte de la compagnie chinoise UNIPEC ».
Une cellule de suivi a été immédiatement mise en place entre les départements ministériels de l’Energie et des Affaires étrangères, jusqu’au dénouement de cette affaire à 20h45, a fait savoir Sonatrach, précisant qu' »aucun incident humain ou matériel n’a été enregistré », indique encore l’APS.
A. G.