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La famille de Lakhdar Bouregaa : « C’est une machination ignoble ! »
Hadil, la petite-fille du moudjahid Mohamed Lakhdar Bouregaa, revient dans cet entretien sur l’arrestation de son grand-père et sur les attaques et les dénigrements orchestrés contre le passé historique du chef de la wilaya IV. Entretien.
Dzvid : Où en est l’affaire de l’arrestation de Mohamed Lakhdar Bouregaa ?
Hadil Lakhdar Bouregaa (petite-fille de Mohamed Lakhdar Bouregaa) : Nous sommes en colère contre les chaînes télé, les chaînes de la honte, qui sont en train de s’attaquer au passé historique du moudjahid Mohamed Lakhdar Bouregaa ! Elles l’accusent d’avoir usurpé l’identité d’un autre maquisard et qu’il se serait autoproclamé commandant ! Nous ne resterons pas les bras croisés et cette affaire ira très loin. Les avocats, les partis politiques, les personnalités nationales, les journalistes, les ligues des droits de l’homme, des militants du hirak, ses amis sont en train de prendre attache avec nous pour décider de la meilleure façon de riposter à cette ignoble entreprise qui va au-delà de son enlèvement et de son placement en mandat de dépôt.
Vous confirmez son placement en mandat de dépôt ?
Oui, c’est ce que nous avons appris au même titre que tous les Algériens et ce, à travers les médias. Nous n’avons reçu aucun appel de lui, comme cela nous avait été promis, et aucune autorité ne nous a tenu au courant de son sort. Nous avons su aussi qu’on l’accuse de porter atteinte à l’institution militaire et de démoraliser les troupes ! Quand on connait les engagements de Mohamed Lakhdar Bourgeaa, son passé de révolutionnaire et d’opposant et son profond respect pour l’Armée nationale et populaire, il devient clair que tout cela relève d’une machination grotesque et ignoble. Mon grand-père est un opposant politique qui ne fait qu’exprimer ses opinions, ses divergences et surtout son profond amour pour l’Algérie et la patrie.
Que s’est-il passé ce matin ?
Ce matin vers 10h50, la voiture de marque Renault-Kangoo est revenue devant chez nous. Les mêmes personnes étaient à bord. Elles nous ont demandé de leur remettre les papiers d’identité de mon grand-père ainsi que ses médicaments. Les deux agents des services nous ont confirmé que notre grand-père se trouvait à « Antar », la caserne des « Services de renseignement » à Ben Aknoun.
« C’est pour un interrogatoire », nous avaient-ils dit. Aussi, les deux agents nous ont informé que notre grand-père nous appellera plus tard dans l’après-midi d’aujourd’hui, et qu’il devait être présenté à par un procureur de la République.
Entretien réalisé par Kamel Lakhdar Chaouche