Politique
Nouvelle aérogare d’Alger : aucune trace du Tamazight !
La langue amazighe est bannie de la signalétique de la nouvelle aérogare d’Alger ouverte récemment au public. Voir photo ci-dessus.
En effet, la signalétique intérieure et extérieure de la nouvelle infrastructure aéroportuaire se décline dans les trois langues arabe, français et anglais, mais pas en Tamazight, pourtant langue officielle du pays depuis janvier 2016 aux côtés de l’arabe.
Une fois de plus, les autorités affichent leur mépris envers le Tamazight et les millions de locuteurs qui le pratiquent en l’excluant carrément au sein d’un équipement sensé être une façade du pays vers l’international.
Cette exclusion en dit long sur l’ostracisme qui mine encore la politique linguistique du pays, visiblement toujours marquée par le déni identitaire et l’absence de volonté de réconcilier les Algériens avec leur hitsoire.
A rappeler que, depuis quelques mois, instruction a été donnée aux administrations, équipements publics et autres de transcrire leurs frontons en Tamazight. Cette opétration, qui d’ailleurs n’est pas généralisée, est marquée, faut-il le signaler, par l’utilisation du Tifinagh, une graphie amazighe ancienne qui n’est d’usage que dans le sud du pays et de façon très timide.
Cela n’a d’ailleurs pas échappé aux militants de la cause amazighe qui y voient du « bricolage », un minimum syndical concédé pour calmer les esprits, qui s’apprente plus à de la décoration qu’à un sérieux projet de promotion linguistique. En effet, ces derniers sont unanimes à plaider pour l’utilisation de la graphie latine qui assure une meilleure compréhension et dont la pédagogie cadre avec les caractères employés à l’école et à l’université.
Idir. F.