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Abdelkader Bensalah, président par intérim pour trois mois
Le Parlement, réuni en ses deux Chambres (Conseil de la nation et l’Assemblée populaire nationale), mardi à Alger, a pris acte de la déclaration de vacance définitive du poste du président de la République, à la suite de la démission de M. Abdelaziz Bouteflika.
Pendant cette période, une élection présidentielle, à laquelle Abdelkader Bensalah ne pourra pas être candidat, doit être organisée. « Je vais travailler à concrétiser les intérêts du peuple, a-t-il déclaré devant le Parlement. C’est une grande responsabilité que m’impose la Constitution. »
Un peu partout en Algérie, la colère gronde contre cette intronisation. Pour les millions d’Algériens qui protestent depuis le 16 février, Abdelkader Bensalah fait partie du système tant décrié.
Mardi matin, à Alger, des centaines d’étudiants descendus dans la rue scandaient « Dégage Bensalah ! » et « Système dégage », devant la Grande Poste. Président depuis près de dix-sept ans du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, 77 ans, est un pur produit du régime algérien et un fidèle d’Abdelaziz Bouteflika.
Les partis d’opposition ont boycotté la réunion du Parlement, refusant de valider la nomination d’Abdelkader Bensalah. Ce dernier a prévu de tenir un discours d’ici à la fin de la journée, comme d’ailleurs le chef d’état-major et vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah. Avec Agences