Société
Jugurtha noyé entre la Grande mosquée et l’Emir Abdelkader !
Il a fallu attendre donc 2019 pour voir un roi berbère sur un billet de banque algérien.
La Banque centrale d’Algérie va mettre en circulation sous peu de nouveaux billets de 500 et 1.000 dinars à l’effigie du roi amazigh Jugurtha et de l’émir Abdelkader.
Deux nouveaux billets de 500 et 1.000 dinars à l’effigie du roi berbère Jugurtha et de l’émir Abdelkader seront entre les mains des Algériens en cette année.
Cette décision intervient dans le sillage de la politique de réhabilitation de la langue et de la culture berbère dans le pays, glisse-t-on pompeusement en haut lieu. Mais rien de tout cela. Ceux qui s’attendaient à une réhabilitation de l’histoire millénaire de l’Algérie en ont pour leurs frais.
Sauf à bien y regarder, cette pseudo-reconnaissance de l’identité berbère à travers ces billets est une vraie entourloupe historique.
En effet, le grand roi berbère adversaire de Rome est réduit un portion congrue. Insignifiante dans ces billet. Il est coincé entre l’effigie de l’Emir Abdelkader situé en premier et noyé dans un image de la grande mosquée de Bouteflika. Ce qui ne laisse que très peu de visibilité à l’effigie de Jugurtha sur les billets.
Les militants de la cause berbère sont nombreux à se demander pourquoi accoler l’Emir Abdelkader qui figure depuis l’indépendance sur de nombreux billets de banque. Que cache cette association entre un roi mort en captivité et l’émir Abdelkader qui a fini ses jours en exil en Syrie ?