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Les secrets des tatouages berbères dévoilés

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Qui n’a pas vu sa mère, sa grand-mère, ou une femme du village portant des tatouages sur les bras, le front, ou le visage en Afrique du Nord. Les femmes berbères étaient connues pour ça. Et chaque symbole avait évidemment sa signification.

Dans cette émission de Karambolage de la chaîne franco-allemande Arte, on redécouvre la signification de certains de ces motifs et mystérieux symboles que portaient fièrement nos grands-mères.

Nous vous proposons aussi ce reportage de Huffpost algérie sur le sujet.

« Aïcha est tatouée de la tête aux pieds. De mystérieux symboles qu’elle-même ne peut expliquer. A l’âge de 17 ans, son père décide de la tatouer lui-même comme le veut la coutume, à l’occasion d’un grand événement: son mariage avec le fils d’un caïd. Fille unique d’un notable de la région d’Azemmour, cette mère de famille est une véritable tapisserie. Des swastikas (des symboles en forme de croix gammée) sophistiquées ornent son front tandis que d’imposants losanges entremêlés de signes obscurs couvrent son cou, révélant par leur taille une ascendance aisée.

Selon Fouad Arzouk, professeur d’anthropologie et membre de l’IRCAM (l’Institut Royal de la Culture Amazigh au Maroc) ces fresques géométriques gravées à même la peau ont perdu toute leur signification au fil des âges. « A l’origine, dans la région du Rif, les femmes se tatouaient par ornement, pour plaire mais également pour indiquer leur niveau social ou leur appartenance à une quelconque tribu ».

De plus, poursuit Fouad Arzouk, le tatouage devait surtout être considéré comme une parure, un ornement, un tracé qui met en emphase le corps de la femme. L’érotisme, selon la tradition berbère, se devait d’être tout en sous-entendu, du khôl allongeant le regard de la femme aux tatouages traditionnels sur les zones érogènes -au niveau du haut des cuisses, entre les seins et l’aine- censés la rendre plus désirable le jour de sa nuit de noces. Et le chercheur de préciser: « le pigment du tatouage était composé de suie (cette matière de couleur noire qui résulte de la combustion, déposée par la fumée dans les conduits, ndlr) et de sang, une façon d’éloigner les mauvais esprits qui pourraient rôder autour du nouveau-né ou de la femme enceinte ».

TATOUAGE BERBRE

L’anthropologue britannique Susan Searight explique dans l’ouvrage Le tatouage chez la femme berbère marocaine au Moyen Atlas et pays Zemmour, que ces ornements « non obligatoires et ne représentant pas le signe d’une tribu, sont géométriques et de couleur bleu/noir ou bleu/vert. Dans le Moyen Atlas (province de Meknès), les tatouages sur de nombreuses parties du corps sont de véritables dentelles corporelles faites avec une aiguille et du noir de fumée ».

Des dentelles qui ne se font pas sans douleur. Pour Aïcha, la séance de tatouages, qui s’est étalée sur plusieurs semaines à raison de deux heures par jour, n’est pas un souvenir des plus agréables. « La douleur était très vive. Je m’allongeais sur le lit et mon père m’attrapait la tête et déposait une couche de suie là où il voulait faire le tiggas (tatouage en berbère, ndlr) ». La suite? Le père de famille piquait la peau de sa fille avec une épine de rose et dessinait des motifs ayant plusieurs significations. « Le sang mélangé à la suie pénétrait et on me mettait de la laine pour éponger le sang restant ». Lire la suite ici

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