« Si vous voulez qu’on soit juif pour avoir un toit, on sera juif !!! »

Il  n’y a plus une semaine sans que des jeunes ne prennent la parole à visage découvert pour dénoncer la paralysie, le manque de perspective, voire le désespoir ambiant.

Dans ce document, on voit un homme, la quarantaine, marié et père de deux enfants qui, mi-amuseur, mi-sérieux brocarde joyeusement les autorités. L’homme n’a rien d’un politique ou d’un habitué des plateaux télé. C’est un Algérien lambda qui en a marre et s’exprime pour se faire entendre. La crise de logement, le manque de perspective, le chômage… Tout est dénoncé pêle-mêle avec les mots du peuple. Sans fioritures ni dogmatisme.

Mais derrière cette bonhomie, il y a un immense désespoir. « Si vous voulez qu’on soit musulmans pour avoir un logement, on sera musulmans, si vous voulez qu’on soit juif, on sera juif, comme vous voulez, si vous voulez qu’on soit des voyous on est des voyous… » lance ce Sétifien qui attend toujours son logement.

Pourquoi donc ces foules réclament toujours des logements ? Pourtant depuis des années les autorités abreuvent les Algériens de discours dans lesquels elles parlent de millions de logements construits sous l’ère Bouteflika ?

Mais ce que les autorités ne veulent pas voir c’est qu’avec la rente pétrolière elles ont bâti une société d’éternels assistés. Pas seulement la donne démographique n’a jamais été également prise en compte dans les projections des différents gouvernement. La raison ? Il n’y a aucune réflexion prospective, ni plan sur la décennie par exemple. Les gouvernement réagissent par à-coups.

« Maintenant on est des loups comme vous, la force contre la force… » termine-t-il sa harangue.