Mémoire
Tahar Djaout, une plume brisée !
L’immense Tahar Djaout est très tôt parti. Il a été assassiné au moment où il pouvait être un repère, une voix qui explique, fait comprendre. Journaliste, poète et écrivain, Tahar Djaout a été assassiné par un groupe armé le 26 mai 1993 alors qu’il sortait de chez lui à Baïnem. Il était notamment le directeur de l’hebdomadaire Ruptures qui ne lui survivra pas d’ailleurs.
Ses romans (L’Exproprié, Les Chercheurs d’os, 1984, Les Rets de l’oiseleur, L’Invention du désert, Les vigiles 1991 et Le Dernier été de la raison: posthume) se caractérisent par une écriture toute empreinte d’originalité, avec la recherche d’un espace de pureté et de causticité. Son livre d’entretiens avec Mouloud Mammeri reste un modèle du genre
Il repose désormais en son village d’Oulkhou, dans la commune d’Aghribs en Kabylie maritime.
Tahar Djaout : l’éclat de la ténuité littéraire d’un écrivain Par Mokrane Maameri : juriste, poète-écrivain et chroniqueur littéraire L’oeuvre de Tahar Djaout s’inscrit dans un cadre particulier et se distingue par le style, le langage et la construction de l’histoire à raconter. Il avait mis en avant le social, la condition de la femme et s’attaque dénonçant davantage le politique, le religieux, le militaire. Il était de ce point de vue, l’espoir et le porte-parole incontestable de la nouvelle littérature algérienne d’expression française. C’est, sous cette pulsion de vagues de violences que Tahar Djaout interroge la littérature ; il cherche à sensibiliser… Lire plus »