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Affaire Lafarge/Daech : « Le gouvernement français savait », il voulait la tête d’El Assad
Dans cet entretien avec Rt réalisé le 25 avril, le géopolitologue Bassam Tahhan estime les responsables de Lafarge mis en examen dans cette affaire ne sont que des «fusibles».
Il n’hésite pas à pointer la responsabilité des représentants politiques français. Pour lui, les dirigeants de Lafarge «étaient des marionnettes dans les mains des hommes politiques de l’époque c’est à dire Fabius, Valls, même le président de la République François Hollande». «Ils étaient au courant», déclare-t-il sans hésiter. Puis lâchant cette phrase : «Le programme était de renverser Assad.»
Mais en vrai que savaient les autorités françaises ? Un ex-cadre de Lafarge a affirmé à Libération que la DGSE (Renseignement extérieur) était au courant des activités du cimentier, soupçonné d’avoir financé l’EI en Syrie. Et selon le journal Le Monde, la justice se demande si ces versements ont été cautionnés par l’actionnaire principal, le Groupe Bruxelles Lambert (GBL).
Alors était-il possible que les responsables de Lafarge en Syrie parlementent avec Daech sans que la France d’en haut le sache ?